BENJAMINE OBEROI

Benjamine Oberoi, fondatrice et co-présidente de l'ONG Objectif France Inde.

Cela fait plus de 40 ans que je me suis expatriée en Inde, à Bangalore. Après avoir suivi des études de psychologie clinique, d’éducatrice de jeunes enfants et d’éducatrice spécialisée, je me suis envolée pour l’Inde d’abord comme touriste, puis comme étudiante en Doctorat, et ensuite comme volontaire, tout comme les volontaires en service civique que j’accueille aujourd’hui.
Je ne suis jamais revenue en France, car c’est au sein de ce pays que j’ai rencontré mon mari, eu et choisi d’élever mes deux enfants.
J’y ai trouvé ma vocation d’aider et d’accompagner les populations locales les plus démunies et laissées pour compte. Durant les premières années, j’ai appris et me suis formée à la gestion d’une ONG sur le tas, auprès des ONG locales et internationales.
Après avoir décroché un doctorat du NIMHANS à Bangalore, j’ai créé ma propre ONG : Objectif France Inde en 1998 (ofi-asso.org). Le but est d’accompagner des ONG locales et de leur permettre de créer des systèmes réplicables pour des changements en profondeur dans trois domaines : l’empowerment des femmes, l’environnement, et l’éducation.
OFI aide à la conceptualisation des projets et recherche les financements.
Aujourd’hui, plus de 500 000 personnes bénéficient de l’aide d’OFI en Inde. L’ONG promeut l’émancipation des femmes, l’éducation des enfants, ou encore le développement agricole : 150 000 femmes bénéficient de l’aide proposée par des projets tels que la création de groupes de femmes, la lutte contre la maltraitance, les formations professionnalisantes, ou encore la mise en place de micro-crédits qui leur permettent d’avoir leurs propres revenus, de scolariser leurs enfants, et d’obtenir une voix au sein de leurs communautés.
10 000 hectares de terres sont devenus cultivables par le biais de la création de 100 réservoirs d’eau afin de faire face aux sécheresses et au changement climatique.
De nombreux enfants handicapés, atteints du SIDA, migrants et autres jeunes "marginalisés" sont aussi accueillis dans différentes structures adaptées.

En 2024, j'étais la lauréate des Trophées des Français de l’Étranger pour mes actions à impact social visible et durable. Chaque année, Le Petit Journal désigne cinq lauréats qu’il reconnaît comme "ambassadeurs" des Français à l’étranger.

 

J’applique le dicton "Mieux vaut savoir pêcher que se voir offrir du poisson" pour assurer la durabilité des projets.

 

Parallèlement à ce travail, avec mon mari Bhushan, j’ai été l’une des premières ambassadrices de la cuisine européenne "démocratisée" à Bangalore en créant une petite chaîne de restaurants : Casa Piccola.

 

Actuellement, nous gérons en maison d’hôtes une ancienne bâtisse coloniale, complètement rénovée avec amour et style. Casa Cottage (casacottage.com) offre 18 chambres et un magnifique jardin dans une ambiance conviviale en plein centre de Bangalore.

 

Je me définis souvent comme une petite ambassadrice de la France en Inde, un maillon discret et volontairement positif dans un monde chaotique.

 

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