JEAN-NOEL GRACIE

Bonjour à tous,

Je m’appelle Jean-Noël Gracie, j’aurai 25 ans en décembre et suis originaire de Dinard en Bretagne. Je suis arrivé pour la première fois en Inde en 2015 pour un stage chez Thales à Delhi. J’avais 18 ans. Aurélien Narcisse m’a accueilli chez lui et sa femme Maria. Tous deux étaient tombés amoureux de l’Inde et ont cherché à me faire vivre la même expérience.

La première après-midi où je suis arrivé, Aurélien m’a emmené dans un marché de Delhi Sud pour acheter une multi-prises. Il montre le modèle qu’il veut à un vendeur, il lui demande « how much », le vendeur nous répond « 5 minutes » et appelle un employé qui part en courant sous un soleil d’avril. De cette première bizarrerie, Aurélien m’a expliqué que les choses fonctionnaient différemment ici et qu’il fallait que j’intègre le fonctionnement comme une éponge, que j’accepte tout de manière positive pour en profiter au maximum. Aurélien m’a envoyé visiter plusieurs endroits de Delhi et du nord de l’Inde. Je n’oublierai pas ces trajets en tr

ain de nuit à dormir par terre entre 2 rames parce que je n’ai compris que trop tard que WL82 n’était pas mon numéro de siège ou de rame, mais la liste d’attente… en particulier un trajet retour de Varanasi, sans place assise, qui devait durer une dizaine d’heures et qui a duré plus de 24h.

 

J’avais l’impression d’avoir découvert autant de choses pendant ces 3 mois qu’en 18 ans de vie. Et cela avait l’air de ne représenter qu’une infime partie de ce qu’il y avait à voir en Inde. Il fallait que je revienne.

 

La première occasion que j’ai eue était en 2018 pour un échange universitaire dans le Kerala (j’étudiais à l’ESCP qui a des partenariats avec plusieurs écoles indiennes dont l’IIMK). 3 mois au milieu d’étudiants indiens qui m’ont expliqué le pays, sa population, ses modes d’interaction, ses religions, son système de castes… Certains d’entre eux sont aujourd’hui des amis très proches qui continuent de m’apprendre sur ce pays impossible à cerner et comprendre complètement.

 

À la fin de mes études, j’ai cherché un VIE en Inde exclusivement, que j’effectue avec Pierre Fabre depuis mars 2020, à Bombay. Comme beaucoup d’entre vous, je pense avoir été piqué par le virus indien. Les indiens me font rire. Je ne me lasse pas de leur air amusé et heureux lorsque je leur parle hindi (dénotant fort avec l’indifférence française lorsque qu’un étranger essaie de parler notre langue). Ils me fascinent par leur accessibilité, leur résilience, leur débrouillardise, leur positivité à toute épreuve, leur curiosité… C’est pourquoi aujourd’hui, malgré la triste annonce de la fermeture des bureaux de Pierre Fabre en Inde, je refuse de migrer vers les bureaux Pierre Fabre à Singapour et espère trouver un emploi à Bombay, Delhi ou Bangalore.

 

Je pensais que cette phrase ne servait qu’à se donner un air baroudeur, mais je suis forcé de reconnaître qu’il y a eu « un avant et un après ». J’ai eu la chance d’être arrivé en Inde très jeune, lorsque je n’étais encore « personne ». Mon système de valeurs a été chamboulé par ces expériences qui m’ont façonné, et je suis extrêmement reconnaissant envers les personnes qui m’ont accompagné sur ce chemin.

 

Au plaisir de vous rencontrer à Bombay ou ailleurs. Pour les Mumbaikars, je rentre du Sikkim et organiserai une soirée chez moi à Bandra ce week-end, n’hésitez pas à m’écrire si vous voulez vous joindre à nous !

Recent Posts